Le mot du Bourgmestre

On a coutume de faire débuter l’archéologie avec la Renaissance : la prise de Constantinople par les Turcs se traduit par l’exil d’intellectuels imprégnés de culture gréco-latine et partant avec les manuscrits sous le bras vers l’Europe ; la redécouverte des auteurs de l’Antiquité et leur diffusion rendues possibles grâce à l’imprimerie ; les grands voyages vers des terres jusque-là inconnues ; les travaux de Nicolas COPERNIC et de GALILLÉE sur la place de la Terre dans l’univers favorisent l’essor d’un mouvement intellectuel dans lequel la démarche archéologique trouve ses fondements.
Cette démarche, l’Association pour la Sauvegarde des Monuments et Sites Archéologiques de la Semois (SAS) et ses bénévoles – qui méritent tous nos remerciements – a décidé de la poursuivre ! Je ne peux que m’en réjouir ! Saviez-vous que la Commune de Bouillon comptait le plus de kilomètres traversés par la Semois et le plus de sites archéologiques encore visibles ?
Cette archéologie de sauvegarde met en exergue tous les témoignages, même les plus modestes et parfois, faut-il malheureusement le dire, déconsidérés en raison de leur faible valeur esthétique. Un travail de bénédictin : c’est ainsi que l’on peut qualifier le travail incessant, effectué sur d’incontestables bases scientifiques, réalisé par l’ASBL « SAS ». Je les en remercie du fond du cœur. Comme le dit si bien l’écrivain Michel FOUCAULT : « L’archéologie est la bien plus noble des recherches : par sa minutie, elle nous inculque sa patience, par l’interprétation que l’on doit faire de nos découvertes, la sagesse ». Je vous invite à méditer ces propos.

                                                                                             Patrick ADAM

                                                                               Bourgmestre de la Ville de Bouillon