Le château de Chassepierre
Moyen Âge
Planté sur une hauteur, à 50 m de la Semois, le château contrôlait un nœud routier important.
Ses bâtiments ont été détruits par l’habitat actuel qui s’est implanté sur le site même du château et seule une ruelle le traversant permet encore d’apercevoir, dans une cour, une partie de la tour nord-ouest et de la courtine nord (1). La forteresse dessinait un quadrilatère irrégulier de 45 m sur 33 m et comptait quatre tours d’angle. Le mur d’enceinte sud a été repéré, lors de fouilles, dans les caves d’une maison. La tour septentrionale a subsisté sur 9 m de haut jusqu’en 1825, et a servi de refuge pour les habitants lors de la Guerre de Trente Ans (1618-1648). Elle abritait une cave, encore conservée, toujours accessible par l’escalier d’origine. Une ouverture dans la voûte permettait, à partir des étages supérieurs, de puiser l’eau d’un puits aménagé dans le sol en terre battue. La tour sud-est n’a disparu qu’en 1846 lors de l’agrandissement d’une grange. La courtine est encore conservée sur 3,80 m de haut dans les jardins d’une maison.
La seigneurie de Chassepierre est issue de celle de Florenville. Entre 1230 et 1273, Isabelle de Florenville et Otton de Trazenies reçoivent en donation le village de Chassepierre et c’est à cette occasion que fut probablement construit le château. Les fouilles archéologiques n’ont apporté qu’une connaissance très fragmentaire de l’ensemble. Cependant, l’examen des archives permet de circonscrire les grandes étapes de son histoire.
En 1352, la seigneurie est intégrée par mariage dans la famille des Rodemack. En 1380, le château fut mis à sac et incendié par Hugues de Hornes, évêque de Liège et seigneur de Bouillon. En 1462, Gérard de Rodemack vend « sa forteresse, terre et seigneurie » à Louis de La Marck, acquisition qui sera définitive à la fin du XVe siècle. De 1544 à 1574, Chassepierre est intégré aux « possessions wallonnes » de Louis de Stolberg avant de passer dans le domaine des Löwenstein.
Texte résumé par I. Tellier. Fiche n° 92.24. Photos : G. Focant et A. Matthys. Pour en savoir plus : MATTHYS A. et HOSSEY G., 1976. Le château de Chassepierre. In : Conspectus MCMLXXV, Bruxelles, (Archaeologia Belgica, 186), p. 114-118.
Le site en images
Accès et localisation
Il ne reste que quelques traces sur terrain privé.
Recommandations
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FOUILLES INTERDITES
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