Au Moyen Âge, le site du refuge du Bas-Empire romain de Buzenol est réaménagé. Dans une première phase de construction, on élève un donjon de pierre sur les ruines de la tour romaine. C’est une construction légèrement trapézoïdale de 16,50 m sur 12,30 m et dont les murs, d’une facture peu soignée, ont une épaisseur de 1,95 m à 2,50 m. Toutes les façades sont pourvues de petites fenêtres, ou meurtrières. Une basse-cour, d’une superficie d’environ 25 ares, reprend le plan de la fortification ancienne.

Plus tard, un large fossé est creusé au pied du donjon, devant la façade nord. Les déblais du creusement sont rejetés contre et autour de la tour et oblitèrent ainsi les ouvertures du rez-de-chaussée. L’accès se faisait par une porte située au premier étage. Au sud, une succession de fossés étagés et de levées de terre disposées en demi-lune protègent l’ensemble. Les témoins archéologiques sont rares : quelques tessons de céramique médiévale des Xe et XIe siècles, os d’animaux et une petite pièce en argent d’Henri Ier (919-936) provenant de l’atelier monétaire de Verdun. Néanmoins, la datation du charbon de bois situe la date de la construction de la tour pendant ou après la première moitié du XIe siècle. L’occupation du site de Buzenol ne semble guère se prolonger au-delà du XIIe siècle.

Texte résumé par I. Tellier. Fiche n° 92.16. Photos : J. Mertens et G. Focant. Pour en savoir plus : MATTHYS A., 1991. Les fortifications du 11e siècle entre Lesse et Semois. In : BÖHME H.W., édit., Burgen der Salierzeit, I, Sigmaringen, Jan Thorbecke Verlag, (Rômisch-Germanisches Zentralmu-seum, Forschungsinstitut für Vor- und. Frühgeschichte, Monogra-phien, 25), p.

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