Le Rond Napoléon
Moyen Âge
Ce dernier situé le long de la veille route Carignan (Yvois)-Bouillon fit l’objet d’un examen archéologique en déterminant la chronologie et la fonction d’un tel ouvrage (Mr Matthys).
De par sa position défensive essentielle entre la Francia occidentalis (la France) et la Francia orientalis (la Germanie), le château fort de Bouillon avait besoin de relais visuels, tant de jour que de nuit, pour assurer sa sécurité. Les clochers des églises du plateau jouaient ce rôle de guet. Deux relais étaient établis sur la Voie d’Yvois, entre le château fort et le passage de la chaussée romaine à Carignan : l’un au Rond le Duc et l’autre au Rond Napoléon, jouxtant la desserte reliant le carrefour des Quatre Chemins au hameau de Grand-Hez appelé aussi chemin des Romains, en raison de la voie romaine qui passe non loin de cet endroit.
Un fossé circulaire de 20/30 cm encore bien visible dans le sous-bois a dû frapper très tôt les imaginations. Il entoure un rempart annulaire de 50/55 cm de hauteur levé au moyen des terres provenant du fossé. La couronne a un diamètre de 10 m.
Ce site aurait été implanté en 1811.
Sous toute réserve, voici une possible explication quant au nom que l’on donne à l’endroit actuellement, et qui fait l’objet du titre de cette page « Le Rond Napoléon ».
Il semblerait que l’Impératrice aimait s’arrêter à Bouillon lorsqu’elle passait dans le coin afin d’y dormir une nuit ou deux. Selon l’anecdote, ce serait lorsqu’elle se rendait aux thermes vers Aix-la-Chapelle.
Lorsque l’Empereur l’a répudiée, afin de protester contre le mauvais traitement lui infligé, les habitants de Bouillon auraient donné le nom de « Napoléon » à cet endroit.
Une autre anecdote ou légende :
Il est aussi question d’une tabatière remise au maître des postes qui était parvenu à remettre sur ses roues la calèche de l’Impératrice… Ce ne fut pas lors d’un déplacement vers Aix-la-Chapelle ni lors d’une visite régulière mais juste d’un arrêt le 25 juillet 1804, le temps de changer de chevaux et de roue de calèche.
Les recherches effectuées par Monsieur Matthys attestent que le site est bien plus ancien que l’époque napoléonienne. On y a retrouvé trace d’un vieux chemin lors des fouilles.
Source : André MATTHYS, Archaeologia Belgica 247, Conspectus MCMLXXXI de 1982.
Ce site a été entretenu par l’ASBL S.A.S. jusqu’en 2020.
Plan de fouille et levée hypsométrique.
Le site en images
Accès et localisation
Le long de la route de Grand Hez.
Site facile d’accès.
Recommandations
Si vous vous rendez sur place,
vous serez sur un site archéologique ou historique,
merci de respecter les lieux et de ne pas laisser de traces de votre passage.
FOUILLES INTERDITES
L’activité de détection qui implique la modification du sol ou le prélèvement d’objets doit faire l’objet d’une demande d’autorisation octroyée par l’Agence wallonne du Patrimoine (Code wallon du Patrimoine, art. 34, R.34-1 à R.34-7 et AM.34-7).
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